Le futur géant du tennis mondial naît à Washington D.C d’un père grec et d’une mère aux origines polonaises. Il réalise ses premiers échanges à l’âge de 7 ans lorsqu’il est initié avec sa soeur Stella à la pratique de la petite balle jaune sur les courts de Californie. Fan absolu de la légende australienne Rod Laver dont il admire la carrière, Pete Sampras voit son entraîneur de l’époque lui forger très jeune un style porté vers l'offensive avec un attrait prononcé pour le service-volée, tactique qui consiste à se diriger directement vers le filet une fois l’engagement effectué afin de mettre l’adversaire sous pression. Initialement adepte d’un revers à deux mains, l’américain opte également à cette époque pour un revers à une main, considéré parfois comme plus esthétique et difficile à maîtriser.
Alors à peine âgé de 16 ans, Sampras fait ses débuts professionnels a l’occasion du feu tournoi ATP de Philadelphie disputé sur surface dure. Nous sommes en 1988, l’américain ne le sait pas encore mais il va s’imposer comme la véritable star de la discipline durant un peu plus d’une décennie. Deux ans après ses débuts sur le circuit professionnel, Pistol Pete, comme il était surnommé en raison de la puissance de ses coups, se présente à l’US Open haut de ses 19 ans et fort d’un huitième de finale disputé lors du Grand Chelem Australien en début d’année. Son parcours remarquable lui permet d’arriver jusqu’en finale et de battre sèchement en trois manches (6-4 6-3 6-2) un certain André Agassi avec qui il entretiendra une rivalité tout au long de sa carrière. À travers cette performance et ce premier Grand Chelem remporté, Sampras devient l'un des plus jeunes joueurs de l’histoire victorieux à New-York !
S'ensuivent deux années durant lesquelles l’américain ne parvient pas à décrocher un nouveau titre du Grand Chelem. Il déclare à cette époque avoir du mal à supporter la pression que lui impose son nouveau statut de star du tennis. Après avoir digéré cette célébrité soudaine, il se remet à gagner divers tournois qui lui permettent de poursuivre sa progression au classement mondial jusqu’en 1993 où il devient numéro un mondial. Une place qui lui colle à la peau durant plus de 5 années consécutives, une longévité encore inégalée à ce niveau. Car en effet, Sampras a entre temps décidé de faire du court central de Wimbledon son jardin puisqu’il triomphe sur le gazon londonien à 5 reprises en 6 participations. Les saisons suivantes sont marquées par quelques blessures qui l'empêchent de maintenir son meilleur niveau de jeu. Il parvient néanmoins à ajouter deux titres de Wimbledon à son palmarès portant son total de Grand Chelem grappillé à 14 sur l’ensemble de sa carrière. Malgré cet impressionnant bilan, Sampras ne parvient pas à remporter le moindre tournoi de Roland Garros avec lequel il était en délicatesse car la surface ne correspondait pas à son jeu.
Tout au long de sa période d’activité, Sampras réussi à amasser plus de 64 titres en simple dont 5 masters réunissant les joueurs du top 10 mondial. Retiré des terrains depuis 2003, il aura occupé la première marche du classement mondial durant plus de 280 semaines cumulées. Serveur volleyeur hors pair, celui qui était réputé pour son mental à tout épreuve était également connu pour sa gestuelle spectaculaire lors des coups en smashs qu’il effectuait.
Pour situer le personnage, soulignons qu’en 1972, la championne originaire de Prague remporte le championnat de Tchécoslovaquie de tennis alors qu’elle n’est âgée que de 15 ans. Elle remporte son premier tournoi sur le circuit WTA (Women’s Tennis Association) en 1974 lorsqu’elle vient à bout de Julie Heldman à Orlando. Une victoire qui en appellera bien d’autres pour la joueuse qui détient l’un des palmarès les plus fournis du tennis féminin.
Tout au long de sa riche carrière, Navratilova enchaîne les duels mythiques avec Chris Evert, sa rivale de l’époque qu’elle affronte à plus de 80 reprises pour un bilan de 43 victoires et 37 défaites. Son terrain de jeu favori est celui du gazon londonien de Wimbledon où son jeu porté vers l’offensive lui permet de réaliser des merveilles. Elle remporte ainsi le prestigieux tournoi britannique à neuf reprises entre 1978, date de son premier sacre, et 1990 où elle triomphe une dernière fois devant l’Américaine Zina Garrison. Elle réussit même l’exploit d’être victorieuse aux Internationaux de Grande Bretagne six fois consécutivement entre 1982 et 1987. Alors âgée de 38 ans en 1994, elle échoue dans sa conquête d’un dixième titre au All England Club en étant défaite par l’Espagnole Martinez. Pour sa dernière apparition à Wimbledon, elle emporte tout de même quelques brins de gazon du court central qu’elle conserve précieusement en signe de son attachement à l’épreuve.
Si la tchèque a une aversion particulière pour le tournoi londonien sur gazon, elle n’est pas en reste dans les autres tournois du Grand Chelem puisqu’elle les a déjà remportés au moins une fois chacun. L’une de ses victoires les plus marquantes reste celle obtenue à Flushing Meadow à l’occasion de l’US Open lorsqu’elle se défait facilement en finale de la tête de série numéro 2 Chris Evert (6-1 6-3). Navratilova réalise le tournoi parfait lors de cette édition puisqu’elle ne concède pas le moindre set à ses adversaires qui ne parviennent même pas à empocher plus de trois jeux dans l’un d’entre eux.
Contrairement à ses principales adversaires de l’époque qui faisaient l’impasse sur les tournois disputés en double, Martina Navratilova n'hésite guère au moment de s’engager à la fois sur la compétition simple et celle disputée avec sa partenaire de longue date Pam Shriver. Navratilova formait avec cette dernière une des paires de double les plus redoutables du circuit, triomphant dans de nombreux tournois du Grand Chelem. La tchèque réussit ainsi l’exploit inédit d’être à la fois numéro une mondiale du simple et du double. En simple, elle reste à la plus haute marche du podium durant plus de 330 semaines ! Avec plus de 160 titres en simple et 170 en double, le palmarès de la gauchère tchèque est l’un des plus fournis jamais enregistré dans l’histoire du tennis.
En 2006 alors que la carrière de Navratilova touche à sa fin, Billie Jean King grande joueuse de tennis à son époque déclare à propos de celle qui avait un revers à une main magique : “Elle est tout simplement la plus grande joueuse de simple, double et double mixte qui ait jamais vécu”.