La prodigieuse Australienne fait connaissance avec le tennis alors qu’elle n’a que quatre ans lorsqu’elle passe son temps à taper la petite balle jaune contre le mur du garage de la maison familiale. Très vite inscrite dans un club de tennis local par ses parents, Ash, comme elle est surnommée, fait tout de suite étalage de ses qualités auprès de ses entraîneurs. Si bien que dès l’âge de 9 ans elle s’entraîne au contact de garçons âgés de 15 ans. La précoce native d'Ipswich dans le Queensland apprend et progresse rapidement au point qu’elle fait ses débuts professionnels en 2010, alors qu’elle n’est encore qu’une adolescente. Sous la houlette de son entraîneur, l’ancien joueur Jason Stoltenberg, elle quitte son Australie natale pour sillonner les terrains et les compétitions en Europe. Classée numéro deux mondiale junior par l’ITF, Ash remporte son premier Grand Chelem chez les jeunes en 2011 à Wimbledon. Très bonne joueuse de double, elle se fait connaître chez les professionnels en 2013 lorsque, avec sa partenaire et compatriote Casey Dellacqua, elles atteignent successivement les finales de l’Open d’Australie, de Wimbledon et de l’US Open. L’année suivante, elle décide de faire une pause dans sa carrière.
Lorsqu’elle revient sur le circuit à l’occasion de l’Open d’Australie 2017, Barty se situe au-delà de la 200ème place du classement des meilleures joueuses mondiales établie par la WTA. Pourtant cette année-là, elle passe pour la première fois les deux premiers tours d’un tel tournoi. De bonne augure pour la suite. Car quelques mois plus tard au tournoi de Kuala Lumpur, elle décroche son premier titre WTA chez les simple en battant la japonaise Hibino en deux manches. Cette même année, elle réussit plusieurs grandes performances en venant à bout de plusieurs joueuses classées dans le top 10. Ces bonnes performances lui permettent de faire un énorme bond au classement puisqu’elle se trouve propulsée au 17ème rang mondial au crépuscule de la saison. La suivante sera du même acabit pour celle qui remportera deux titres supplémentaires, à Nottingham sur gazon puis à Zhuhai sur dur alors qu’elle est finaliste lors du tournoi de Sydney.
La consécration intervient en 2019 pour la joueuse australienne. En effet, elle triomphe pour la première fois dans un Grand Chelem lorsqu’elle bat la tchèque Marketa Vondrousova sur la terre battue parisienne de Roland Garros. Cette victoire la propulse à la deuxième place du classement WTA avant d’atteindre la plus haute marche du podium quelques semaines plus tard après sa victoire au tournoi de Birmingham disputé avant Wimbledon. Malgré un parcours moins rayonnant dans les autres Grand Chelem de la saison, Barty arrive au Masters (tournoi qui regroupe uniquement les huit meilleures joueuses du classement) avec l’étiquette de favorite étant donnée son classement. Après sa victoire face à Elina Svitolina en finale à Shenzhen, Ash s’empare d’un nouveau titre majeur en 2019, qui lui permet de conforter son avance de première joueuse mondiale. La jeune femme, à qui le changement de surface ne semble faire peur, parvient a décrocher deux nouveau titres du Grand Chelem : tout d’abord à Wimbledon sur gazon, cette fois chez les grands, puis à domicile à Melbourne en début d’année 2022.
À la surprise générale, la numéro un mondiale annonce, en mars de cette même année, prendre sa retraite sportive et se retirer définitivement des courts à seulement 25 ans.
L’australienne était crainte par ses adversaires car elle ne laissait transparaître aucune faille dans son jeu. Très généreuse dans l’effort, elle était capable de s’engager dans de longs combats de fond de court tout en repoussant les assauts adverses grâce à la puissance de son coup droit. Ashleigh Barty dispose d’une palette technique complète et développée qui, combinée à son excellente vision du jeu, lui permet de distiller la balle aux quatre coins du court. Bien que n’ayant pas le gabarit des grosses serveuses habituelles, Barty savait mettre beaucoup d’effet dans sa balle et trouver les meilleures zones dans le carré de service pour mettre à mal la relance de la joueuse opposée. Joueuse complète, aussi à l’aise sur les phases offensives que défensives, Ashleigh Barty disposait lors de sa période d’activité de toutes les cartes en mains nécessaires pour marquer la légende de son sport.